Autobiographie
309 pages
2025

Itinéraire d’un cas raté…?

Tome 3

Après le récit épique du tome 1 retraçant ses initiatiques et décevantes expériences au sein de diverses écoles japonaises traditionnelles (1970 – 1985), puis les cruelles désillusions narrées dans le tome 2 (1986-2010), ce tome 3 (2010-2025) est consacré à une transition vers les arts martiaux chinois… en France, à proximité de chez lui. Ce dernier volume se hasarde vers la quête d’une définition de la finalité des arts martiaux, des débats et des combats dans le bain culturel occidental. Au travers d’un long bilan de son itinéraire et de constats sans concessions pour quiconque, l’auteur, parvenu au seuil de ses vieux jours, abandonne au lecteur le partage et l’appréciation de ses 1000 pages de vie et de passion.
25.00€

Extrait

« Echos…
… d'un nouveau chemin vers le même but
Me voici tout à coup libéré de mes chaînes, soulagé de leurs anneaux constricteurs, de leurs pattes de scellement, de leurs cadenas aux clés manquantes. Me voici en capacité de guérir les tangibles marques de leur incrustation dans mes poignets et mes chevilles. Mais combien de temps me faudra-t-il pour dissoudre celles imprégnant mon âme?
Au moment même où, dés entravé, enfin, je les laissai choir, elles s'étaient ancrées dans la poussière en un sec cliquetis, point d'orgue d'un concert qui avait pourtant duré le temps d'une génération. Lorsque je m'étais défait de ces geôliers de fer, il n'y avait pas eu le moindre soubresaut de résistance, malgré leur intime attachement à mon corps, mon cœur, et ma déraison… Libéré? L'étais-je vraiment? Libéré: oui, mais pour le croire, il me fallait avancer, sans me retourner
J'ai repris ma marche en avant, sans le moindre rétrograde regard, n'aurait-ce été que pour tenter de comprendre ou mesurer pourquoi et comment j'avais si longtemps accepté d'être ainsi captif de moi-même. Je savais pourtant que même si j'avais tourné la tête, je n'aurais plus aperçu qu'un piètre amas de ferrailles déjà rouillées.
La simple onique retransposition de l'un de ces stages à thème ornithologico-lyrique provoquait en moi un vif accès de culpabilité au regard de ma si opiniâtre cécité, qu'elle m'occasionnait un prégnant mal-être. Mais l'anxiogène incertitude liée à mes deux futurs axes de collaboration, heureusement, revêtit la parure d'un exutoire au sommet duquel vint aussi, très vite, se greffer la perspective de mon prochain voyage en Chine.
Je ne m'attendais pour autant pas à ce que cette libération soit une sinécure.
Je réalisais petit à petit que la découverte et l'apprentissage du Nei gong et le chamboulement du Tai chi chuan de Cheng Ming allaient constituer un programme dont je ne soupçonnais pas encore l'étendue et la complexité. Il me faudrait donc fournir un préalable gros travail personnel d'assimilation, avant d'être en légitime capacité de le régurgiter à ceux qui me faisaient aveuglément confiance.
Le challenge s'avérait hardi, la barre très haute, là où Claude-Emile, mon auguste père, l'avait toujours placée pour ses enfants, parmi lesquels je détenais le redoutable statut d'aîné. Bien qu'il ne me considérât que comme un avatar, je savais que la marque de son héritage était en moi inscrite en lettres de feu, m'instillant en permanence la dose de conscience et de volonté nécessaires et suffisantes pour »

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