Mes vies de grenier
Devenir professionnel de la brocante au milieu du gué de la vie, voilà qui n’est pas une sinécure ! À partir de la magie des souvenirs d’enfance, puis par le biais de ventes à la sauvette, l’auteur vivra les étapes d’une conversion de cadre sup’ à marchand professionnel d’ancien sur les marchés. Sa transposition d’une planète à l’autre, vécue non sans heurts, est relatée par une vingtaine d’anecdotes aussi autodérisoires qu’elles se veulent humoristiques. L’auteur nous entraîne au gré de ses sorties à la rencontre de la bonne fortune ou d’un retentissant fiasco. Il décrit sans concessions les divers acteurs de son nouvel horizon, selon une perception influencée par une éducation entrant souvent en collision avec la rudesse des divers partenaires peuplant ce métier. Ce livre s’adresse à tous ceux hantant, hiver comme été, les marchés à la brocante, les vide-greniers, les foires à tout, les farfouilles et autres déballages, tous en quête de l’inaccessible Graal sous forme d’oiseau rare, de mouton à cinq feuilles ou du légendaire trèfle à quatre pattes.
Autodidacte, entreprenant, polyglotte, professeur d’arts martiaux, vendeur dans l’âme, l’auteur, déçu par le monde de l’entreprise, change radicalement de vie à la quarantaine pour s’adonner à son gré à une de ses passions d’enfance.


Extrait
« Prise de tête- (janvier 2009)
Dans l’exercice d’un métier comme la brocante, lorsque l’on en évoque ses souvenirs, il est inévitable de ne pas recueillir, un jour ou l’autre, un questionnement de la part d’un curieux, d’un passionné, d’un chineur, une parfois pressante requête d’anecdote, portant, par exemple, sur l’objet le plus insolite qu’il nous a été donné de dénicher ou d’avoir à vendre.
Comme à chaque professionnel de l’ancien, la notion d’insolite apparait fort subjective. Ce qui semble extravagant aux uns s’inscrit dans une normativité chez les bas, à fortiori les hauts gradés de l’insolite, chez les épigones du bizarre, ou les stakhanovistes du fantasmagorique et de l’étrange. J’ai, un jour, bel et bien rencontré cet objet. Ce fut la plus improbable des trouvailles, coups de tête plus que de cœur, dénichée dans les sombres coinsteaux du grenier d’une honorable famille lyonnaise alliée à la mienne. Honorable, puisqu’il s’agissait de celle de mon beau frère. Je n’ai donc aujourd’hui pas à me « mettre martel en tête » ni subir mille graines complètes ou même mi-graines liées à l’indécision, pour interminablement fouiller dans mes souvenirs et exhumer parmi les milliers d’objets qui transitèrent entre mes mains, enfin, élire celui qui s’avère être LE plus insolite. En tout cas, cette trouvaille s’avéra aussi temporale que frontalement spirituelle.
J’avais à plusieurs reprises auparavant, cru l’avoir élue : pour bien avoir failli aller en prison pour un balai à chiotte Plastique Omnium en merdaflex d’époque, pour avoir vendu à un collectionneur fou une énorme maquette de montgolfière en cuir avec nacelle sur roulettes, fourgué une collection de pots de chambres émaillés à une nonne occluse, refilé un ensemble de mannequins en plâtre à un collectionneur d’uniformes militaires. Leur transport m’avait valu un contrôle de police zélé, compte tenu d’une main brinquebalant au bout d’un bras hors du coffre de mon véhicule. Mais jamais encore, je n’avais eu à vendre un crâne humain. Une tête de mort, pour parler crûment ! Ou crânement.
Alors que venait de s’effectuer ce que je pensais être le dernier voyage, mon beau frère m’accompagna au sommet de son grenier pour y effectuer un tour d’ultime vérification. Par discrétion, je n’avais en fait pas exploré un rayonnage protégé par un rideau de tissu. Lorsqu’il le tira, apparurent quelques boites à chaussures au sommet desquelles trônait un poussiéreux crâne humain en bon état…si l’on peut dire…à défaut de « neuf en boite ». Son regard fixe, noir et profond, sa bouche entrouverte m’évoqua l’air surpris de quelqu’un qui aurait préféré resté caché. Peu concerné, mon beau frère me proposa de l’emporter et de faire au mieux pour le fourguer, à l’extrême, d’en faire ce que bon me semblerait si je ne parvenais pas à le vendre. Ma fille, confondant sans doute avec l’outre tombe, m’avoua avoir contenu un long cri d « ‘hécatombe » en le voyant. »
Commentaires des lecteurs
Voici mon retour sur « Mes Vies de Grenier ». J’ai retrouvé ton style incomparable, riche et parsemé d’anecdotes drôles et plaisantes. J’ai particulièrement aimé les descriptions croustillantes des différents protagonistes que tu as rencontrés durant ta pratique de brocanteur et j’ai retrouvé intact ton tempérament frondeur et ton caractère pugnace qui font ton charme. On se plaît à visualiser tes différentes rencontres hautes en couleurs. Bref, j’ai bien aimé. Merci de nous faire partager ces moments de vie. À bientôt,
Thierry M.
Bonjour Monsieur Guillot,
J’ai eu la chance de remporter votre dernier livre à l’occasion du jeu concours des Puces du Canal et ainsi de vous rencontrer samedi 19 avril, et quelle belle surprise ! Je l’ai lu avec un immense plaisir. J’ai adoré le ton humoristique, tes métaphores bien trouvées, les leçons que vous tirez de chaque situation et surtout la manière dont vous racontez vos histoires – c’est captivant, drôle et on sent toute la richesse du métier derrière chaque anecdote. On a presque l’impression d’être sur le terrain avec vous, entre deux objets poussiéreux. J’ai notamment trouvé l’histoire « Des jouets mignons » particulièrement impressionnante – elle m’a laissé autant de sourires que de questions tout en me tenant en haleine du début à la fin ! J’aimerais beaucoup échanger avec vous sur ce genre de situations, notamment en ce qui concerne les aspects légaux.
Sarina C.
Un livre bien écrit et instructif, j’ai particulièrement apprécié le vocabulaire employé par l’auteur. Les histoires racontées m’ont amusé, j’ai souri, puis ri à la lecture de ces aventures cocasses. À peine commencé, j’avais envie de connaître la fin. Jean-Claude nous livre un univers sans concession mais ô combien passionnant que ce métier de brocante. Prudence, on risque de mordre à l’hameçon. Pour résumer, j’ai dévoré ce livre sans indigestion en quelques jours, on en redemandera sûrement.
Jocelyne J.
C’est avec plaisir que j’ai lu ton livre. Tes anecdotes sont très vivantes. Je dois dire que j’ai parfois bien rigolé. Je pense à l’épisode où tu es descendu de ton véhicule avec le bokken et que tu as plié le capot de la belle voiture des racailles. J’ai tout de suite pensé à une bande dessinée de notre enfance : Tif et Tondu. Je t’imaginais frappant de toutes tes forces au point que tes pieds décollaient du sol comme cela est représenté dans ces BD. J’ai aussi aimé la collection de Dinky Toys du bâtonnier, et de son cher gendre. Enfin un avocat honnête… Tu as bien raconté l’ambiance des Puces, et la roublardise des acheteurs et des voleurs. Je ne peux qu’apprécier ton style vivant et précis. Monsieur ÉlonoJ au@it certainement mis une très bonne note, bien que tu l’aies fait tourner en bourrique.
Gilles B.
J’en profite mon cher Jean-Claude pour te dire quelques mots sur ton livre Mes vies de grenier où tu nous fais plonger dans les arcanes de la brocante avec une belle sélection des meilleurs moments vécus, avantageux ou non ; avec une sélection rigoureuse des plus anecdotiques, écrites avec ta culture et ta maîtrise de la langue, et tout cela teinté d’un humour qui est celui que je te connais. D’autre part, les situations évoquées nous y plongent personnellement ; un peu comme si on y était. Bravo et surtout merci.
Oscar T.
En fait je l’attendais depuis longtemps ce livre, non pas parce que mon histoire y figurait, mais parce que je connaissais ton verbe et je savais par avance que j’allais me régaler. Je dois aussi avouer que j’ai été surpris dans mon salon, plusieurs fois en pleine lecture, avec plein de Kleenex humides et jetés à même le sol. Témoins de ces situations : la première fois, Nicole a pris peur, et j’ai dû freiner son élan lorsqu’elle s’est précipitée sur le téléphone pour faire le 15. Je l’ai rassurée en lui expliquant que tout ce que je lisais était tellement savoureux que j’en salivais comme un bulldog, comme à chaque fois que je lisais tes billets d’humeur. En fait, quoi dire de tous ces chapitres ?
Je me suis régalé à chaque page, j’ai bien aimé le chapitre sur la conne, j’ai bien aimé le chapitre sur le gros sale qui sentait mauvais. En fait tout m’a bien plu. Et puis en ce qui concerne mon histoire, c’est avec beaucoup de finesse que tu m’as bien caractérisé. Voilà mon cher ami et bonne continuation. Les Marc LÉVY et Guillaume MUSSO peuvent se faire un peu de souci.
Serge B.
Voilà un livre qui va passionner les amateurs de brocante , on y apprend beaucoup.
Son auteur Jean Claude Guillot a une longue expérience du métier. Il nous présente un kaléidoscope de toutes les situations dans lesquelles un brocanteur peut être impliqué, les bonnes comme les mauvaises, les plus glorieuses comme les plus humiliantes
Il ne triche pas. On sent le vécu, le vrai
Il nous décrit avec humour et précision des personnages atypiques que l’on ne s’attend pas à rencontrer dans ce milieu. L’auteur adore les jeux de mots , il est parfois truculent mais jamais vulgaire.
On regrette que sa vocation d’écrivain soit si tardive, mais je suis sûre qu’il a encore beaucoup de choses à nous raconter
Anne Marie C
Test de commentaire
test supplémentaire
test test test
test test test aussi
serdyeryezsdgfqefgsdgf
sdgqsdgfsqdfsdf