Dystopie
148 pages
2022

Zuruck

publié sous pseudo

Ce roman dystopique reflète la révolte d’un chroniqueur indépendant. 2030, libertariste et vaccino sceptique anti passe, objecteur d’une modernité dévoyée et d’un progressisme déshumanisé, il s’attaque aux absurdes mesures déployées lors du traitement politique de le crise sanitaire. Vigoureux objecteur de l’ingénierie sociétale enclenchée par l’OMN, lors de la crise sanitaire afin d’évaluer le degré d’obtempérence du peuple, il est arbitrairement arrêté, incarcéré pour délit d’opinion, condamné pour complotisme, émission de propos haineux et finalement exilé sur Mars en compagnie de centaines d’autres protestataires. Là, il est détenu dans un camp de rééducation citoyenne, où enfer, soumission, tortures et exécutions sommaires constituent le seul avenirs des détenus. Encadrés par Zurûck, coercitive créature fouettarde transhumanisée par les ingénieurs en intelligence artificielle de l’OMN, l’organisation mondiale nouvelle, il parvient à adresser en secret à son âme sœur restée sur terre, une longue lettre d’amour relatant les prolégomènes d’un totalitarisme rampant qui s’efforce insidieusement de tracer contre son gré un peu souriant avenir de l’humain.

Un jour, il est amené à devoir faire un choix face au dilemme qui l’investit.

Version digitale disponible (PDF)

15.00€

Extrait

« Ce jour de Pâques 2021 constitua pour nombre d’entre nous un marqueur. La nuit venue, comme beaucoup, je déchaînai inconsidérément mes caustiques émissions de pétitions à signer et de billets de mauvaise humeur dans tout mon modeste réseau. Je souhaitais par là me persuader que mon dérisoire concours de chroniqueur amateur indépendant s’avèrerait prépondérant dans la révolte naissante, comme le misérable battement d’ailes du colibri pour éteindre l’incendie de la forêt.
La réplique ne tarda guère avec, en préambule, les fermetures arbitraires de mes comptes Facebook et Twitter et de tous ceux figurant sur mes listes de destinataires. Tous, nous tentâmes bien de protester, mais en vain. Alors, nous avions éprouvé TikTok et Instagram, où il se produisit le même ostracisant scénario.
Bannis des réseaux sociaux, rayés des cadres, blacklistés, interdits de séjour, nous nous retrouvâmes coupés du monde, et nous rendîmes compte de l’importance, que dis-je, de la prépondérance d’être connecté. La collusion s’avérait tangible : le ministère de la Vérité venait là de s’exprimer. De telles entraves à la liberté d’expression furent ultérieurement constatées sur l’ensemble du territoire… « Des » territoires, car cette appellation employée pour désigner un pays bientôt diffracté en provinces fut constatée au sein de tous ceux de l’Union européenne, de la Carélie au Péloponnèse, de l’Algarve aux Midlands ou de l’Estrémadure à la Courlande, révélant l’évidente subordination de l’Union européenne à l’ordre mondial nouveau.
Lors du soir du constat de cette vacarmineuse injustice, nous ne nous étions pas assez méfiés. Le lendemain matin, encore engourdis par le sommeil, nous ne perçûmes pas cet inhabituel silence émanant du village, ce jour-là dénué de ses lointains jappements, ou du souffle des rares bruits de moteurs de ceux partant encore au travail. Avec une inhabituelle insistance, la sonnaille fixée sur notre portail avait retenti. Cinq heures venaient de retentir à l’église du village. Des gendarmes zélés, convaincus de mon statut de terroriste, s’engouffrant dans le jardin, agressifs et comminatoires, nous intimèrent l’ordre de les suivre, talkie-walkie en connexion avec la préfecture, armes automatiques pointées sur nous, nous affublant, malgré notre indignation, d’humiliantes menottes en nous lisant un mandat d’arrêt au motif d’« agitateur maniant des propos haineux à répétition ». »

Commentaires des lecteurs

Une histoire comme une vague entre réalité et fiction, avec si peu de passé. Hormis, un amour, un lien invisible qui attache les âmes, qui même séparé, ne nous sépare pas. L’impuissance et la puissance des « héros », la domination et la soumission, la colonisation, le contrôle, l’exercice malsain du pouvoir, le machiavélisme et l’horreur de l’humanité. La froideur d’un système, dénué d’amour, d’émotions, de sensation, de désir. Un monde, où l’esprit et la réflexivité sont ligotés. La peur, celle de disparaitre, celle de se perdre et de tout perdre, celle de ne plus avoir aucune vie, aucune identité. Une projection qui me glace. Je préfère me dire que les intentions folles de quelques uns finirons par mourir face aux intentions lumineuses de quelques autres. Ton écriture est fluide et agréable à lire,

Rariba N

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